L’histoire d’Albi est intimement liée au Tarn qui coule en son centre. Dès la préhistoire, les populations se sont installées dans ce cadre propice au commerce et à la navigation.

Une rivière essentielle au développement économique

Le Tarn prend sa source au mont Lozère et constitue, par sa longueur, le troisième affluent de la Garonne. La partie historique de la ville s’est développée sur la rive gauche, sur un promontoire creusé par la rivière. Indispensable au commerce, la rivière a permis le transport des vins de Gaillac, des productions agricoles locales comme le chanvre et l’indigo ou encore du charbon extrait dans les mines de Carmaux. La navigation n’était possible que depuis Albi vers l’aval. Ce rôle de vecteur du développement économique a été crucial pendant plusieurs siècles. Le transport des marchandises s’effectuait principalement au moyen de gabarres, embarcations à fond plat particulièrement adaptées aux rivières présentant un débit irrégulier ou tumultueux. Le premier pont a été construit dès le Xe siècle et a favorisé le développement de la rive droite. Le pont Neuf date de 1868. Le Tarn a également favorisé l’émergence d’une industrie locale. La métallurgie a été très active sur le site du saut du Tarn et représentait plus de 3800 emplois. Des fonderies spécialisées mais surtout la verrerie ont marqué l’histoire économique de la ville.

Une rivière dans l’air du temps

Si le Tarn a perdu de son importance en matière économique et de transport, il n’en demeure pas moins un élément essentiel de la ville. Les rives du Tarn constituent un lieu de promenade très agréable. La rivière change peu à peu de physionomie et s’ouvre aux loisirs et au tourisme avec la création d’un golf et de deux bases nautiques. Les gabarres sont maintenant devenues des bateaux de promenade. Le site du saut du Tarn abrite un musée très intéressant qui retrace de façon vivante l’intense activité industrielle de la ville.