Le plus célèbre classement des meilleurs cuisiniers au monde, notamment le fifty best, a créé en France une certaine polémique. Paraît-il que plusieurs façons de procéder ainsi que certaines manières de juger ne correspondent pas vraiment aux attentes des Français. Mais pour faire court, il se trouve que ce classement britannique n’inclut aucun Français dans son top 10 pour cette année, ce qui semble « bizarre » pour certains.
Un classement non équitable ?
Des spécialistes ont cerné le problème suivant. Le concours nommé ci-dessus donne le même nombre de voix pour les petits pays ayant peu de restaurants étoilés et pour celles qui en présentent beaucoup. Le Danemark par exemple possédait autant de droit de vote que la France. Cela explique peut-être pourquoi le « fifty-best » prime peu de Français.
Un autre classement sorti par d’autres spécialistes
D’autres spécialistes ont alors cherché une nouvelle façon de départager les grands chefs du monde entier. Ils ont présélectionné près de 512 chefs un peu partout dans le monde pour établir ensemble un classement de 100 chefs cuisiniers. Avec cette nouvelle méthode, il se trouve que six français sont entrés dans le top 10. Le Chef Pierre Gagnaire, un Français, est même à la tête du classement.
A ses côtés, nous retrouvons également dans le top 10 le chef Paul Bocuse, Alain Ducasse, Michel Bras, Erica Frechon ainsi que Yannick Alleno. Vingt-six autres chefs étoilés français figurent également dans ce classement. Sur la liste figure le nom de cinq femmes, dont La 47eme est une Française. Elle se nomme chef Anne-Sophie Pic.
On n’est pas sorti de l’auberge
Le chef El Celler de Can Rosa, l’espagnol sacré meilleur restaurant du monde par le « fifty-best » ne figure qu’au sixième rang dans ce classement. Mais le plus bizarre, le Danois Noma de nombreuses fois primé numéro un du classement britannique, ne se situe qu’à la 217eme place. Malgré cela, les organisateurs soulignent n’avoir reçu aucun argent public pour avoir publié cette célèbre nouvelle liste.
Quel classement est-il le bon ?
En réponse à cela, le représentant des organisateurs du classement britannique souligne tous les efforts réalisés par son équipe. Il qualifie son classement étant le plus juste et démocratique possible. Il déclare que contrairement aux autres, leur classement est mondial, et est basé sur les avis de près de 1 000 experts du monde entier, et en plus, contrôlé par le cabinet d’audit Deloitte.
Thibaut Danancher, chroniqueur gastronomique à l’hebdomadaire Le Point, d’ajouter que le fifty best « est le miroir d’une formidable diversité. Evidemment il y a des grandes nations de la gastronomie, mais on voit au final que tous les continents sont représentés ».
Ce classement-ci sacre alors de nouveau les frères Roca d’Espagne (2013, 2015). L’année dernière, ce concours a été remporté par le danois Noma (2014, 2012, 2011 et 2010). On peut aussi citer parmi les précédents gagnants l’espagnol el Bulli de Derran Adrià (2002, 2006, 2007, 2008 et 2009) qui a fermé ses portes en 2011, Thomas Keller le californien de chez The French Laundry (2003 et 2004) et le britannique Fat Duck de Heston Blumenthal…
Bref, tout le monde avance ainsi leurs propres « meilleurs cuisiniers du monde ». Au moins, vous êtes sûrs d’une chose : les noms des cuisiniers apparus dans cet article figurent parmi les meilleurs du monde entier.